Résumé du catégorie du récit S2

 


Catégorie du récit

I- Auteur, narrateur et personnage

L’auteur est celui qui écrit et élabore l’histoire : il a une existence physique, un état civil, une famille ; il défend à travers son écriture une opinion et exprime des idées ou idéologie.

Le narrateur est celui qui raconte l’histoire. Il ne faut pas le confondre avec l’auteur du récit ni avec les personnages puisque le narrateur n’est pas forcément un personnage du récit.

 Il existe deux types de narrateurs : le narrateur-personnage interne au récit qui emploie le ‘‘JE’’ et le narrateur extérieur qui n’intervient pas dans les événements du récit et les narre à la troisième personne.

II -Les types de narrateurs : les voix narratives

1. Le narrateur intradiégétique : il s’agit d’un narrateur qui peut être le personnage principal ou Secondaire de l’histoire, il peut ainsi raconter sa propre histoire ou celle d’un autre personnage.

 Lorsqu’il relate son histoire à lui il est désigné comme narrateur intradiégétique et homodiégétique, il Raconte sa propre histoire en employant la première personne du singulier en disant « je ». 

Quand le narrateur raconte l’histoire d’un autre personnage avec lui Dans le récit il demeure intradiégétique – puisqu’il est lui même un personnage de l’histoire – mais il devient hétérodiégétique du moment que c’est l’histoire d’un autre personnage qu’il raconte et non la sienne. Dans ce cas, les pronoms et la adjectifs employés sont à la fois à la première et à la troisième personne avec une prédominance de cette dernière.

2. Le narrateur extradiégétique : le narrateur n’est pas un personnage de récit, il ne fait pas partie de l’histoire, il raconte des événements et présente des péripéties auxquelles il n’a pas participé. Les pronoms personnels employés par le narrateur extradiégétique sont à la troisième personne. Le narrateur extradiégétique dans ce cas est désigné comme un témoin, il est détaché de l’histoire racontée et ne participe nullement aux événements, même s’il fait de temps en temps des commentaires sur les faits et sur les personnages.

C’est le cas du narrateur du roman Bel-Ami dont on ne trouve aucune trace dans tout le récit, tous les passages narratifs sont relatés à la troisième personne.  

III- Le point de vue ou la focalisation

La focalisation est le point de vue à partir duquel le narrateur présente l’ensemble des événements de l’histoire. Elle consiste à étudier la position qu’adopte le narrateur face aux actions. On distingue trois types de focalisation ou de points de vue.

1. Le point de vue interne (focalisation interne)

Le point de vue interne consiste à représenter les événements à travers la sensibilité et le regard d'un personnage. Le récit à la 1ère personne adopte nécessairement ce point de vue car le narrateur –personnage raconte sa propre histoire à travers ses émotions et son regard subjectif. 

Par contre dans un récit à la 3e personne, le narrateur, qui est extérieur à l'histoire, révèle les pensées et les sentiments du personnage en employant des verbes de perception comme « voir, percevoir, sentir, entendre… ». Il utilise alors fréquemment le discours indirect libre. Ainsi le personnage est très proche du lecteur qui peut facilement s'identifier à lui.

Dans le roman Bel-Ami, le narrateur extradiégétique adopte la focalisation interne dans la grande partie du récit en cédant ‘la caméra’ au personnage Georges Duroy. C’est à travers son regard en tant que personnage principal que sont racontés et commentés la plupart des événements. Le lecteur ne peut savoir que ce que voit et vit Georges et ne peut pénétrer que dans les endroits auxquels accède ce dernier. Donc le récit est raconté à travers les yeux de Georges : il s’agit alors d’une focalisation interne avec un narrateur extradiégétique.

2. Le point de vue externe (focalisation externe)

Le point de vue externe consiste à raconter les événements par un narrateur qui est témoin. Les informations se limitent donc aux actions, aux gestes, aux paroles... Les pensées et les sentiments des personnages restent inaccessibles et le narrateur ne peut qu'émettre des hypothèses à ce sujet. 

Ainsi le récit se présente comme un compte-rendu objectif où dominent la description de l’état du personnage et la présentation des actions qu’il réalise d’une manière neutre et détachée il s’agit d’u narrateur-témoin qui rapporte à l’aide des verbes d’action les événement que vit le personnage. 

3. Le point de vue omniscient (focalisation zéro)

Dans ce cas, le narrateur sait tout des événements et des personnages. On parle de narrateur omniscient. Tout est raconté, y compris ce qui se passe au même moment dans des endroits différents. On accède à l'intimité des personnages, Cette multiplicité de points de vue donne au lecteur une meilleure connaissance que celle de chacun des personnages. 

Le schéma narratif du roman Bel-Ami de Guy de Maupassant

1. Situation initiale : Présentation du personnage principal, Georges Duroy, un ancien sous-officier d’un aspect physique attrayant et d’un caractère fier et défiant. Il est présenté comme un employé dans les bureaux des chemins de fer à Paris avec un salaire très maigre, ce qui souligne son état misérable et sa rancune envers les riches de la ville. 

2. Elément déclencheur : La rencontre avec son ancien camarade de l’armée, M. Forestier, devenu journaliste dans le quotidien La Vie française est considérée comme un tournant dans la vie de Georges, puisque Forestier lu propose d’accéder au monde de la presse. 

3. Les péripéties :

a) La rencontre avec la brune Rachel reflète l’un des principaux atouts de Georges Duroy : sa forte capacité de séduction

b) Son dîner à la maison des Forestier et sa rencontre avec M. Walter qui lui donne un rendez-vous dans son journal après avoir été impressionné par le récit de ses aventures en Algérie ; d’ailleurs même les femmes présentes lors de cette rencontre ont été séduites par le discours de Georges.

c) Acquisition du poste de collaborateur de M. Forestier et démission des bureaux de chemin de fer.

d) Publication de son premier article grâce à l’aide totale de Mme Forestier qui était sa véritable initiatrice dans le domaine du journalisme. 

e) Rencontre et liaison avec Mme de Marelle. 

f) Acquisition du poste de chef des Echos

g) Mort de son ami Charles Forestier et mariage avec Mme Forestier (Madeleine) qui lui a suggéré d’adopter un nouveau nom plus noble Georges Du Roy de Cantel.

h) Relation d’adultère avec Mme Walter.

i) Rencontre et amitié avec Suzanne Walter

j) Divorce avec Madeleine (Ex-femme de M. Forestier) et obtention d’une grande somme d’argent après cette séparation

k) Fuite avec Suzanne pour mettre M. et Mme Walter dans l’obligation d’accepter leur mariage. 

4. Elément de résolution ou dénouement : Mariage de Georges Du Roy de Cantel avec Suzanne Walter, et par conséquent il obtient une grande fortune.

5. Situation finale : Devenu propriétaire d’une grande fortune, Georges Du Roy projette d’entrer dans le monde politique en tant que député et ministre plus tard. Toutefois, il pense encore à Mme de Marelle, même au jour de son mariage.

Le rythme du récit 

Dans ce point, l’accent est mis sur la comparaison entre la vitesse de la narration et celle des actions de l’histoire.

  Pour ralentir le rythme du récit en donnant plus d’importance aux événements racontés ou à la situation décrite, le narrateur peut recourir aux deux procédés suivants : 

a) La pause : 

Le narrateur suspend le développement de l’action pour s’attarder sur la description ou le commentaire d’une situation jugée importante dans le récit. Le temps de l’histoire s’arrête, il correspond à zéro, C’est le cas notamment dans la plupart des romans réalistes et naturalistes. (TH = 0)

b) La scène : 

le narrateur raconte en détails les péripéties de l’action comme si elles se déroulaient devant les yeux du lecteur, la scène tente en fait de restituer la durée réelle d’un temps fort de l’action sous la forme d’un dialogue direct ou indirect. (TH = TN)

  Pour accélérer le rythme du récit en racontant rapidement certains événements jugés sans importance ou en les passant complètement sous silence, le narrateur peut employer deux procédés d’accélération : 

a) Le sommaire (Le résumé) :

 Le narrateur résume en quelques lignes des événements de longue durée, le rythme de la narration est plus rapide que celui de l’histoire, parce qu’il cherche à produire un effet particulier chez le lecteur. (TN < TH)

b) L’ellipse (la suppression) :

 Avec ce procédé, certains événements de l’histoire sont passés sous silence dans la narration. L’accélération dans le récit par le biais de l’ellipse permet de donner plus de vivacité à l’action qui évolue plus rapidement. Dans ce cas le temps de la narration est nul puisque le narrateur ne dit rien à propos de ces événements. (TN = 0)

La description et ses fonctions dans le récit 

La description est souvent considérée comme un moment d’arrêt dans le récit. Elle sert à présenter aux lecteurs le cadre ou les éléments du cadre dans lequel se déroulent les événements de l’histoire. Une description peut faire comprendre une situation historique.

1. Où se place la description ?

- Au début du récit : dans ce cas on décrit le lieu où va se dérouler l’action

- A l’intérieur du récit : la progression du récit peut entraîner un changement de l’espace. On fait une description lorsqu’un personnage se déplace au milieu du récit.

2. A quoi sert la description ?

D’abord à informer ou à expliquer : la description des lieux et des objets permet au lecteur de mieux comprendre le déroulement de l’action. Le narrateur qui effectue ce genre de description est souvent extradiégétique et adopte une focalisation externe.

Mais la description sert aussi à exprimer les sentiments des personnages qui regarde l’espace et les objets à travers son état d’âme ce qui donne à cette description un caractère subjectif.

3. Quelles sont les fonctions les fonctions de la description ?

On distingue cinq fonctions principales de la description : narrative, argumentative, 

explicative, poétique et symbolique. 

a) La fonction narrative : Souvent considérée comme un moment vide et ennuyeux, la description joue pourtant un rôle très important dans le récit qu’elle enrichit, elle permet d’expliquer des actions passées ou de comprendre des faits futurs.

b) La fonction argumentative : La description est parfois mise au service d'une argumentation. On l'utilise pour défendre une thèse ou une idée en employant un vocabulaire très subjectif.

c) La fonction explicative : La description peut servir à diffuser un savoir ou à donner des explications. En l'utilisant, le narrateur instruit le lecteur, l'informe et lui donne des explications concernant un phénomène naturel ou une notion scientifique par exemple. Elle en donne une image fidèle et précise d’une manière neutre et objective.

d) La fonction poétique : la description a une fonction poétique et esthétique lorsqu'elle traduit une prise de position de l'écrivain dans l'ordre esthétique. L’auteur utilise alors beaucoup de figures de style comme lamétaphore et la comparaison.

e) La fonction symbolique : Dire que la description a une fonction symbolique signifie que la description est utilisée pour faire passer au lecteur un message autre que celui de la description.    À travers la description d’un habillement, l’auteur peut faire passer la psychologie d’un personnage. En décrivant une ambiance particulière, l’auteur peut laisser entrevoir la suite des évènements ou bien un contexte plus général.


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